Ce qui a révolutionné mon approche des relations ?

Une suggestion de livres sur Amazon.

En 2020, j’achète « Attached » d’Amir Levine que je survole rapidement.

En 2021, je vis une rupture douloureuse. Je reprends mes lectures sur l’amour, dans l’urgence de la situation.

La promesse du livre : découvrir la théorie de l’attachement. Celle-ci établit notre profil amoureux, nous permet de déterminer celui de notre partenaire idéal et nous donne une feuille de route pour des relations plus épanouies.

Rien que ça.

La réalité derrière la lecture? Identifier notre style d’attachement nous permet d’enfin comprendre et accepter notre fonctionnement en amour, ouvre des perspectives de guérison et nous donne conscience de nos comportements dysfonctionnels.

Attention : cette newsletter n’a pas vocation à être une fiche de lecture. Il s’agit de ma vision, mon expérience et ma perspective sur la théorie de l’attachement.

Entrée en matière pour certains, élargissement de la perspective pour d’autres ; entrons ensemble dans le vif du sujet.

Avant, je pensais être folle. Je ne comprenais pas mon comportement en couple. J'avais l'impression d'être une personne vraiment différente.

Etre jalouse sans trop savoir pourquoi. Faire des reproches inutiles. Avoir peur de finir abandonné(e) ou que la relation se termine à la moindre dispute.

Bienvenue dans l’enfer que représentait mes relations AVANT que je ne découvre mon style d’attachement. Un enfer - parce que c'était de comportements inconscients que je ne contrôlais pas, mais que j’expliquais encore moins.

Je luttais contre l’anxiété. J’essayais de restreindre mes pensées négatives (souvent injustifiées) sur l’autre.

& je me sentais souvent incomprise par mon ex.

Mais ça, c’était clairement avant.

En découvrant mon style d’attachement, j’ai compris que mes problématiques en amour étaient liées à la façon dont j’ai construit mon attachement dans l’enfance.

Selon la théorie de l’attachement, nos comportements en relation sont le reflet de l’attachement qu’on a créé avec nos figures parentales.

De nos 6 mois à nos 2 ans, on est attentif aux soins et à la sécurité qu’ils nous apportent. A la fin de cette période, on les utilise comme base à partir de laquelle on explore notre environnement social.

L’interaction avec les parents est donc le modèle sur lequel se construit :

• la réponse face aux sentiments,

• la sensation de sécurité en relation,

• les schémas et les attentes face aux relations ultérieures.

Et sur cette base, on comprend donc qu’en matière de relations… Notre manière d’agir est bien plus inconsciente qu’on ne le pense.

Plus le comportement et l’attention de nos parents sont sécurisants et prévisibles, mieux c’est pour nous. Et moins ils le sont, plus on s’expose à développer des réponses affectives… foireuses, on peut le dire.

Avant, je pensais être folle. Maintenant, je sais juste que mes parents ont un peu merdé.

Selon la théorie de l’attachement, la relation aux parents donne naissance à trois types d’attachement distincts, donc trois façons différentes d’opérer en amour.

L'attachement anxieux

L’attachement anxieux est issu d’une dynamique où la personne a grandi dans un environnement social imprévisible et instable.

Il s’agit souvent de figures parentales dont l’attention et la réponse affective étaient aléatoires, ou bien qui ont rendu l’amour conditionnel aux yeux de l’enfant. Celui-ci développe une anxiété affective et une peur de l’abandon.

L’attachement anxieux dit « J’ai besoin d’être rassuré(e) - est-ce que tu es vraiment là pour moi? Ou bien est-ce que tu vas me laisser? ».

Du fait de sa crainte d’être seul(e) issu de l’enfance, une personne avec ce style d’attachement donne la priorité à son rapport à l’autre mais au détriment de son individualité et de son bien-être.

Signes de l’attachement anxieux :

• besoin de proximité affective et émotionnelle fort

• dépendance affective et anxiété relationnelle, besoin d’être rassuré(e)

• besoin inconscient de validation par l’autre,

• difficulté à poser ou à tenir ses limites en relation,

• jalousie, possessivité issue de la peur constante de perdre l’autre,

• tolérance injustifiée des comportements abusifs en relation…

Et quelques exemples de comment ça se traduit en termes de comportements :

• tu t’inquiètes quand tu n’as pas de textos de l’autre en soirée et tu te sens mis(e) de côté,

• tu te soucies des personnes que suit l’autre sur les réseaux, tu n’es pas en confiance,

• tu as du mal à dire « non » aux autres…

D’expérience, je pourrai continuer cette liste indéfiniment - c’est le style d’attachement que j’ai moi-même développé. Spoiler : j’ai réussi à évoluer vers un attachement plus sain - ça fera certainement l’objet d’une autre newsletter !

L'attachement évitant

Le second style d’attachement est l’attachement évitant. Il vient d’une dynamique où la personne a réprimé sa tendance naturelle à rechercher la figure parentale comme source de réconfort et de sécurité.

Les parents qui sont stricts et distants sur le plan émotionnel, qui ne tolèrent pas l'expression des sentiments et qui attendent de leur enfant qu'il soit indépendant et « dur » peuvent élever des enfants présentant un style d'attachement évitant.

 L’attachement évitant dit « je préfère être seul(e). Je n’aime pas dépendre des autres. ». La tendance avec ce style d’attachement est de rejeter les relations et l’intimité.

Signes de l’attachement évitant :

• Manque de confiance en autrui,

• rejet de l’intimité et de la vulnérabilité,

• Tendance à saboter les relations au moment où l’intimité se développe,

• sur-indépendance,

• rejet de l’expression des émotions…

Et quelques exemples en termes de comportements :

• tu multiplies les relations courtes et évite les relations sérieuses,

• tu t’isoles souvent, tu ne fais pas confiance aux autres,

• tu te sens mal à l’aise quand quelqu’un te fait part de ses sentiments, tu ne sais pas vraiment le gérer…

Et à ce moment de la lecture de ce mail, tu te demandes si les gens sont possiblement sains en relation. Je te rassure, ça existe.

L'attachement sécure

Le dernier style d’attachement est l’attachement sécure.

Tu l’auras deviné : la personne a grandi dans un environnement stable, l’affection y était présente, on lui permettait de vivre et d’exprimer ses émotions, ses besoins étaient satisfaits… Elle a pu développer un rapport sain à l’autre.

Ces éléments sont séduisants pour la force qu'il faut avoir pour pouvoir s'accepter dans une société qui encourage le rejet de soi et pour la force qui se cache derrière le fait d'être capable de répondre à ses propres besoins.

L’attachement sécure dit « je développe un attachement sain, intime et confiant et je connais ma valeur. ».

 Signes de l’attachement sécure :

• capacité à réguler ses émotions et à rechercher du soutien émotionnel,

• Communication efficiente de ses besoins et de ses limites,

• A l’aise aussi bien seul qu’en couple,

• Confiance en l’autre et ses intentions,

• Disponibilité et vulnérabilité émotionnelle…

Ces personnes ont tendance à bien gérer leurs relations.

Elles sont positives, confiantes, aimantes.

Elles estiment être dignes d’être aimées, choisissent leur partenaire avec discernement et n’ont pas besoin d’être rassurées.

Selon ces trois catégories, tu peux d'ores et déjà avoir une vision de ton style d'attachement et de ses enjeux.

La lecture du bouquin de Levine a été une révélation pour moi.

Comprendre d’où mon comportement venait a été… Une vraie libération.

Cela dit, j’ai aussi compris de suite la complexité des dynamiques que ça pouvait créer. Tu peux déjà aussi te l’imaginer. Une personne à l’attachement anxieux ne sera par exemple jamais en paix avec une personne à l’attachement évitant. Pourtant, ces deux-là s’attirent souvent.

Et comment fait-on si on veut changer de style d'attachement? Si on a envie d'être plus sains en relation? Est-on prisonniers de la case "style d'attachement insécure" à vie?

J'avais plein d'interrogations que je peux éclaircir pour toi aussi.

Apprends-en plus sur toi sans pour autant que ce soit "toi".

Le piège de la théorie de l’attachement? S’identifier à son style d’attachement sans possibilité de rédemption.

Ton style d’attachement n’est pas une sentence inéluctable - au contraire.

Quand tu l’as identifié, tout l’intérêt (s’il n’est pas "sécure") est de pouvoir identifier les points sur lesquels tu aimerais travailler pour améliorer tes relations. Détermine ton style d’attachement, mais ne fais pas l’erreur de t’identifier à lui.

Ok, jusque là ton anxiété a dominé dans tes relations, mais comment faire en sorte d'éviter de la réactiver? Et si jusque là tu as été évitant, comment peux-tu changer la tendance?

En bref : comment faire évoluer son style d’attachement?

2 entrées pour développer un style d'attachement plus sécure

Pour développer un style d’attachement plus sain, deux ouvertures s’offrent à toi :

1. Prends conscience de tes comportements en relation 

Tu peux travailler dans un premier temps à faire évoluer ton style d’attachement en prenant conscience de comment ils se déploient en toi.

Analyse tes anciennes relations et comment ton style d'attachement se manifestait.

En découvrant ton propre fonctionnement, tu seras plus attentive à pouvoir le faire évoluer.

2. Fais de nouvelles expériences

Le meilleur moyen de faire évoluer ton style d’attachement est d’expérimenter les ajustements au sein d’une relation.

C’est ce qu’on appelle une « expérience corrective » : en choisissant un partenaire sain qui t’apaisera, les problématiques liées à ton style d’attachement s’estomperont.

Une relation épanouie est le meilleur moyen de guérir d’un style d’attachement insécure.

J'espère t'avoir donné un éclairage pertinent sur le sujet.

Pour aller plus loin cela dit et si tu souhaites te faire accompagner pour guérir de tes expériences émotionnelles passées, pour reprendre confiance en toi et attirer la relation qui te correspond sache que dès l'an prochain je proposerai des accompagnements pour te faire évoluer !

Je suis en pleine réflexion autour de cet accompagnement (ses modalités pour bosser au mieux) mais il sera présent pour ceux qui veulent révolutionner leur vie relationnelle.

Stay tuned, 

Eulalie.